Fin d’activité

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Après 9 années de fabrication et de réparation de micros de guitare, le moment est venu pour moi de mettre un terme à l’aventure. Ce n’est pas forcément une décision qui a été facile à prendre car c’est un épisode qui m’a donné de grandes satisfactions et qui a, je l’espère, apporté des réponses aux recherches – diverses – de micros, car c’est ainsi que j’ai approché l’activité: apporter une réponse la plus adaptée à la demande de chacun.
J’ai mené cette activité animé par la passion depuis 2009 en parallèle à un travail salarié.
Cependant, une réorientation de mon activité salariée, assortie d’une formation longue, ne me permettent pas d’envisager de continuer sereinement (en particulier en dégageant suffisamment de temps dédié à l’activité des micros de guitare).

Je vais clôturer l’activité fin décembre 2018.

Si certains sont intéressés, il me reste quelques sets / modèles d’exposition que je compte céder à bon prix (par contre un seul exemplaire par référence).
Voici la liste.

stock cessassion 10-12-2018

Je vous remercie tous pour la confiance apportée pendant ces années, et souhaite à chacun bonne continuation musicale ainsi que de très bonnes fêtes de fin d’année.

Yves Bourvon

Réparation micros Gibson Firebird® 1963

Un petit article sur la réparation d’un set de micros Firebird d’origine (1963), confiés en réparation par Patrick Queleux

Un des micros présentait un niveau particulièrement faible et des faux contacts existaient en manipulant les câbles des deux micros. Un des micros n’affichait aucune valeur à l’ohmmètre, l’autre une valeur de façon intermittente en « triturant » le câble.
A noter que contrairement à ce que l’on pourrait penser, un micro dont le bobinage est coupé (valeur nulle à l’ohmmètre) peut cependant produire du son, certainement du aux capacités parasite entre les spires et au couplage capacitif. Mais ce son sera à priori faible et « étriqué ».

Après ouverture, bonne nouvelle, les bobines sont elles intactes et affichent des valeurs à la mesure. Tant que cela reste possible, autant éviter le rebobinage de micros « d’époque ».


Il s’agira donc « simplement » de remplacer les câbles de sortie … enfin un poil délicat tout de même car les fils de sortie des bobines sont plutôt courts et qu’il faut éviter de les solliciter mécaniquement.

Du coup je n’ai pas eu vraiment l’occasion de voir les bobinages en détails car ils sont restés en place (ils adhèrent au fond du capot, je n’ai pas voulu faire mon curieux ;)).

Voilà quelques photos.

Réparation (rebobinage) d’un micro de guitare Lap-steel Gibson® BR-4

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Cet article est en quelque sorte un complément de l’article sur le rebobinage du micro de guitare Lap-steel Gibson® BR-9. Micro qui m’a également été confié en réparation il y a quelques temps par Olivier de Guitares Vintages

Sur le principe, c’est identique mais les matériaux sont légèrement différents, notamment par l’utilisation de « tortoise » / « écaille de tortue ».

On notera comme particularité le vert de gris qui met en évidence l’état d’oxydation du cuivre du bobinage (qui par endroit tombait littéralement en poudre) et « l’écaille de tortue » utilisé dans la fabrication. Le matériau vieillissant d’ailleurs assez mal et s’effritant ce qui a rendu le rebobinage très délicat (réalisé à vitesse très modérée pour le coup)


Voici donc quelques photos.

Bobines sans noyau (« air coil »)

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Voici un petit articles pour illustrer les bobinages assez spécifiques que sont les bobines sans noyau.

A vrai dire, au final, la bobine sera équipée d’un noyau car il faudra toujours la faire traverser par un champ magnétique donc un circuit aimanté.
Mais ce qui diffère dans ce type de fabrication, c’est que jusqu’au montage définitif au sein du micro, le bobinage est indépendant et doit donc posséder une tenue mécanique intrinsèque.

Habituellement, un bobinage est réalisé autour d’une bobine soit plastique (ex: humbucker) soit constituée des aimants eux-mêmes, maintenus par des flasques qui permettent de contenir la bobine (ex: type Strat). Quel que soit le principe, la bobine ayant servi au bobinage est conservée dans le produit final.

Dans le cas présent du bobinage sans noyau, le bobinage seul sera inséré dans le micro.
Pour réaliser le bobinage il faut donc disposer d’une forme aux dimensions, en d’autres termes d’une bobine qui sera démontable une fois le bobinage réalisé afin de pouvoir en extraire le bobinage seul.
Cependant, le bobinage tel quel n’aura aucune tenue mécanique et perdra donc toute consistance si l’on démonte la bobine sans autre opération.

Dans mon cas, pour les réparations données ici en exemple, j’ai plongé le bobinage dans un bain de paraffine (suffisamment longtemps pour que le bobinage soit imprégné à cœur).
La difficulté réside ensuite dans le « démoulage » du bobinage en démontant la bobine durant le durcissement de la paraffine: ni trop tôt (manque de tenu du bobinage) ni trop tard (bobinage adhérant à la bobine démontable servant de « moule »).

D’autres principes sont envisageables comme le bobinage à chaud avec du fil spécifique avec un isolant thermodurcissable, mais cela demande un outillage très spécifique.

Des photos étant plus explicites qu’un long discours, voici deux type de réparation ayant nécessité une telle méthode de rebobinage:
– Un micro Stimer ST 48
– Un micro RV Tonemaster équipant une Royal Jacobacci de 1959

Réparation (rebobinage) d’un micro de Lap-steel Gibson® BR-9

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Voici un nouvel exemple de rebobinage de micro.

Ce micro n’est pas d’une conception révolutionnaire – loin de là – puisqu’il équipe un lap steel Gibson BR9 datant tout de même d’avant les années 50. Ce micro m’a été confié en réparation par Olivier de Guitares Vintages.

C’est donc ce côté un peu « historique » (à l’échelle des micros de guitare ;-)) que j’ai trouvé intéressant à présenter avec quelques photos pour les curieux ou passionnés.

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Le paraffinage ou « wax-potting »

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Dans cet article, je vais aborder le paraffinage, sans doute plus souvent rencontré sous son appellation anglo-saxone « wax-potting ».

MISE EN GARDE: ATTENTION POUR CEUX QUI VEULENT SE LANCER DANS L’EXPÉRIENCE, LE MÉLANGE DE CIRE EST HAUTEMENT INFLAMMABLE. N’UTILISER QUE DES SYSTÈMES SANS FLAMME OU DES BAIN-MARIE AVEC BEAUCOUP DE PRÉCAUTION. AU DELÀ DE CET AVERTISSEMENT, JE DÉCLINE TOUTE RESPONSABILITÉ POUR QUICONQUE SOUHAITE RÉALISER L’OPÉRATION

Tout d’abord, en quoi consiste le paraffinage ?

Il s’agit de plonger la bobine d’un micro, voire le micro complet, dans un bain chaud de paraffine (ou plus exactement dans le bain d’un mélange composé de paraffine et de cire d’abeille, d’où « wax potting »).

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RWRP (Reverse Wound Reverse Polarity)

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RWRP (Reverse Wound Reverse Polarity)

Pour faire suite à l’article sur la polarité des aimants, je vous propose de développer le principe RWRP et ses implications dans les associations de micros.

Vous pouvez vous interroger sur l’utilité, en tant que guitariste, de rentrer dans ce genre de considération techniques.
Certes, cela ne fera pas de vous un meilleur instrumentiste!

Pourtant, comprendre ce concept vous aidera à associer utilement différents micros et à faire des choix judicieux. Ceci étant, si vous êtes en train de lire cet article, c’est que vous avez un intérêt au moins minime pour l’aspect technique 🙂

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Transformation d’un micro de guitare simple bobinage Hofner® 510 en humbucker

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Les modèles de micros de guitare que je propose en standard, sont à ce jour personnalisés (nombre de tours, option RWRP, Split,…).
En ce sens chaque commande est en quelque sorte adaptée « sur mesure ».
Cependant, je peux proposer également des fabrications totalement « sur mesure ».

Un exemple est la transformation d’un micro Hofner 510 (simple bobinage) en modèle humbucker « miniature » (étant donné la taille réduite de ce micro).

De nouvelles bobines ont été réalisées avec des flasques en fibre vulcanisées. Pour conserver l’apparence, les vis (plots réglables) ont été récupérées et l’une des deux bobines adaptée pour recevoir ces dernières.
L’espace étant réduit, la seconde bobine a été constituée autour d’une lame en métal, ce qui rend le cœur de la bobine moins encombrant et autorise un bobinage plus conséquent.
Le bobinage a été réalisé avec du fil 0,056 toujours pour limiter l’encombrement.
On arrive au total à un bobinage de 7k et un son très plaisant avec articulation et chaleur (bien que plus « léger » qu’un humbucker classique).

Ci dessous: une photo micro de guitare sans capot (les adhésif notamment au dessus de la bobine lame sont destinés à éviter des vibrations parasites du métal contre le capot).
Une seconde photo présente le micro en comparaison d’un humbucker standard.