Bobines sans noyau (« air coil »)

Voici un petit articles pour illustrer les bobinages assez spécifiques que sont les bobines sans noyau.

A vrai dire, au final, la bobine sera équipée d’un noyau car il faudra toujours la faire traverser par un champ magnétique donc un circuit aimanté.
Mais ce qui diffère dans ce type de fabrication, c’est que jusqu’au montage définitif au sein du micro, le bobinage est indépendant et doit donc posséder une tenue mécanique intrinsèque.

Habituellement, un bobinage est réalisé autour d’une bobine soit plastique (ex: humbucker) soit constituée des aimants eux-mêmes, maintenus par des flasques qui permettent de contenir la bobine (ex: type Strat). Quel que soit le principe, la bobine ayant servi au bobinage est conservée dans le produit final.

Dans le cas présent du bobinage sans noyau, le bobinage seul sera inséré dans le micro.
Pour réaliser le bobinage il faut donc disposer d’une forme aux dimensions, en d’autres termes d’une bobine qui sera démontable une fois le bobinage réalisé afin de pouvoir en extraire le bobinage seul.
Cependant, le bobinage tel quel n’aura aucune tenue mécanique et perdra donc toute consistance si l’on démonte la bobine sans autre opération.

Dans mon cas, pour les réparations données ici en exemple, j’ai plongé le bobinage dans un bain de paraffine (suffisamment longtemps pour que le bobinage soit imprégné à cœur).
La difficulté réside ensuite dans le « démoulage » du bobinage en démontant la bobine durant le durcissement de la paraffine: ni trop tôt (manque de tenu du bobinage) ni trop tard (bobinage adhérant à la bobine démontable servant de « moule »).

D’autres principes sont envisageables comme le bobinage à chaud avec du fil spécifique avec un isolant thermodurcissable, mais cela demande un outillage très spécifique.

Des photos étant plus explicites qu’un long discours, voici deux type de réparation ayant nécessité une telle méthode de rebobinage:
– Un micro Stimer ST 48
– Un micro RV Tonemaster équipant une Royal Jacobacci de 1959